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Eclats de rires sur les boulevards ou en bord de mer, ballades de fin de soirée en famille, entre amis ou en amoureux, feux d’artifices…voilà les souvenirs qu’auraient dû garder les nombreux badauds venus assister aux festivités organisées, comme partout en France, dans la jolie ville de Nice à l’occasion du 14 juillet. Une fête nationale 2016 qui malheureusement restera gravée dans les mémoires comme une scène d’horreur…
Le choc hier sur la mondialement célèbre « Promenade des Anglais » à Nice. Peu après 22h30, des mouvements de foule en panique tentent de fuir le boulevard tandis que des habitants installés surs leurs terrasses assistent au phénomène dans l’incompréhension la plus totale, beaucoup filmant la scène et la relayant d’ores et déjà sur les réseaux sociaux.
Mouvement de panique !! #Nice pic.twitter.com/RgXar3fWZs
— HARP DETECTIVES (@harp_detectives) 14 juillet 2016
jss dans nice y’a des mouvements de foule de mutant on sait pas pk pic.twitter.com/ByXnaig0Qk
— yannick (@yvnnick) 14 juillet 2016
Et en effet, il y avait de quoi fuir, du moins tenter de fuir. C’est un véritable cauchemar qu’ont vécu les touristes et les résidant de Nice profitant comme tout un chacun de ce jour de Fête Nationale pour arpenter les rues de la ville et notamment la Promenade des Anglais juste après le traditionnel lancement des feux d’artifices du 14 juillet. Un camion blanc a déboulé en plein milieu de la foule, fonçant sur tous les passants et cherchant vraisemblablement à faire le plus de victimes possibles. Un homme se trouvant dans un restaurant libanais témoignera vers 23h45 au micro de BFMTV:
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« On a entendu plein de coups de feu (…) On a vu des gens courir dans tous les sens. Les sapeurs-pompiers étaient partout (…) J’ai bien vu le devant de ce camion-là, mais je n’ai pas vu les assaillants ».
Les coups de feu ont en effet été échangés entre le camion kamikaze et les forces de police, et le conducteur, à priori un Franco-Tunisien âgé de 31 ans, sera d’ailleurs abattu. Si, aux alentours de 23h30, le président de la région Paca, Christian Estrosi, parle d’une dizaine de morts, le bilan s’alourdira au fil des heures de façon dramatique et des prises d’otages seront même évoquées durant la soirée, l’une dans un Buffalo Grill et l’autre dans un hôtel, avant d’être finalement démenties.
Le bilan est lourd, les témoignages affluent de toutes parts:
« Il y avait des milliers de personnes sur la Promenade des Anglais ce soir. Des enfants. C’est un carnage » … « C’est l’horreur absolue, indescriptible. La chaussée, les trottoirs à hauteur du Palais de la Méditerranée sont jonchés de cadavres. Il y a des corps partout. On évacue les gens qui sont encore là et qui sont en pleurs et sous le choc, mais tout est calme ».
A l’heure où nous écrivons ces lignes, ce sont près de 2 km qu’a parcouru le poids lourd, un camion frigorifique dont Christian Estrosi confiera qu’il « était chargé d’armes et de grenades » et qui sur sa course meurtrière a fait au moins 84 morts, dont des enfants, et 18 blessés en « urgence absolue ».
François Hollande, qui souhaitait lever l’état d’urgence, a annoncé qu’il serait prolongé de 3 mois tandis que le plan Vigipirate a été rehaussé en « alerte-attentat » dans les Alpes Maritimes.